Vitabaies 1.39

Cohiro 7 Bd Jeanne d'Arc
Dijon, 21000
France

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Introduction
Les petits fruits comme le cassis, la framboise ou la myrtille sont depuis longtemps appréciés pour leur goût unique. De plus, ils sont riches en micronutriments et en composés phytochimiques bénéfiques à la santé humaine. Ils répondent ainsi à une demande en fort développement chez les consommateurs, à savoir des produits bons au goût et pour la santé .
L’utilisation des petits fruits est aussi en développement dans le domaine du cosmétique où de très nombreux produits existent visant à améliorer le bien-être des consommateurs féminins mais aussi de plus en plus masculins.
Tous ces consommateurs sont maintenant sensibilisés aux notions de développement durable, de respect de l’environnement et de sécurité d’emploi. Grâce à Internet, ils sont aussi devenus des « consomm’acteurs » de plus en plus avertis et formés, ce qui rend nécessaire une approche extrêmement sérieuse dans le développement de nouveaux produits.
En Bourgogne, le cassis est utilisé pour la liquoristerie, la parfumerie et la pharmaceutique ou pour d’autres applications nouvelles comme le poivre de cassis . Cette filière apparaît bien structurée autour de deux coopératives principales (SOCOFRUITS et Coteaux Bourguignons). Elle comprend environ 80 exploitations pour une surface de 600 ha pour la production de baies et 300 ha pour la production de bourgeons. Selon les années, la production s’élève de 1500 à 2000 tonnes de baies de cassis. La variété la plus cultivée est le Noir de Bourgogne, réputé pour ses qualités aromatiques. Malgré une forte demande des consommateurs, la culture de la framboise reste limitée dans notre région tandis que la myrtille n’est présente qu’à l’état sauvage dans le Haut Morvan.
En France, les recherches fondamentales sur les petits fruits sont actuellement en recul, les priorités des organismes de recherche étant orientées vers d’autres cibles. Les producteurs français de petits fruits se retrouvent donc dans une situation délicate pour développer leurs productions en s’appuyant sur des données bien-être et santé qui sont les seuls arguments pouvant augmenter notablement la valeur ajoutée des produits.
A l’étranger, de nombreux pays (Pologne, Chili, Nouvelle Zélande…) ont depuis longtemps investi dans la production en masse de ces petits fruits avec une qualité gustative et des propriétés santé non prioritaires par rapport au coût final de production du produit.

Il est donc impératif, pour développer les activités des producteurs bourguignons face à la concurrence, d’identifier de nouveaux débouchés avec une valeur ajoutée compatible avec les spécificités régionales.

Présentation générale du projet

Vitabaies a pour ambition de mettre à la disposition du public des cosmétiques et des produits alimentaires, revendiquant des bienfaits santé mis en évidence de manière scientifique.

VitaBaies a pour but de montrer la faisabilité d’une filière bourguignonne allant de la production de petits fruits riches en molécules santé à la commercialisation de produits bien-être et santé dans les domaines du cosmétique et de l’alimentation.

Vitabaies repose sur un partenariat judicieux entre petites entreprises régionales et laboratoires universitaires ayant des activités complémentaires.

Vitabaies cible initialement 4 baies :
Cassis
Framboise
Myrtille
Groseille

Vitabaies propose dans un premier temps de se focaliser sur le cassis et de préparer scientifiquement les activités futures sur la framboise, la myrtille et la groseille.
Le marché
Les deux marchés visés, cosmétique et alimentation santé, se développent grâce à l’innovation qui apporte régulièrement de nouveaux produits et à la sectorisation de plus en plus fine en fonction des types de clientèles, ce qui favorise l’émergence de petites structures spécialisées.

Données générales sur les marchés visés
La filière cosmétique en France a une importance majeure aussi bien en termes d’emplois locaux que de développement de chiffres d’affaires.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, la filière cosmétique française se compose des fournisseurs de matières premières, d’emballages, de tests, de machines-outils, et de fabricants de produits cosmétiques. On dénombre globalement :
- 1 500 entreprises
- 150 000 emplois
- 25 milliards € de Chiffre d'affaires
En 2012, le marché mondial du cosmétique a bondi de 4,6 %. Les ventes en 2013 sont ventilées par le site Statita.com entre produits dermo-cosmétiques 34,1 %, capillaires 24,1 %, maquillage 16,6 %, parfums 12,7 %, toilettes et déodorants 11,2 %, cosmétique orale : 1,3 %.
La croissance de ce marché devrait être en 2014 « du même ordre qu’en 2013 », soit entre 3,5 % et 4 % selon l’Oréal.
L’évolution des marchés est forte et régulière et son évolution future en particulier chez les hommes est tout à fait encourageante (Voir figures ci-après).


Il faut rappeler que la proportion des hommes utilisant des produits cosmétiques est inversement proportionnelle à l’âge .
Au niveau régional, il existe un certain nombre de structures proposant des produits issus des savoir-faire régionaux (Exemples : Vinesim, SPA Bourgognes Cosmétiques, Oenolia (Pierre Laforest), Julie Rigaud, BioBibracte…) ou commercialisant de manière plus classique des produits d’origines diverses (Exemple Innovations Cosmétiques). Au niveau français, les principales marques qui développent une communication autour de la nature et de la bioéthique sont les suivantes : Yves Rocher : 47% du marché, Nuxe 7%, Occitane 5% et Caudalie 4% .


En alimentation, on peut noter l’apparition dans les linéaires des GMS de nouvelles gammes de produits qui soutiennent un marché généralement saturé. Une évolution majeure notée dans le domaine de la biscuiterie est l’apparition de produits de plus en plus techniques éloignés des productions classiques. A ce titre, le marché du « sans gluten » est en pleine extension et met désormais à disposition du plus grand nombre des produits sans gluten initialement réservés à des personnes réellement intolérantes. Le marché qui atteint les 60 millions d’€ en 2013 est estimé à un potentiel de 600 millions d’€ pour la France. La répartition des ventes montre que près de la moitié de ces produits est commercialisée en GMS (voir Schéma issu de la référence 7) où les linéaires de produits sans gluten, bio ou non, sont en évolution constante. Le « sans gluten » représente donc une niche très intéressante pour des entreprises de petite ou moyenne taille capables de développer des produits techniques à forte valeur ajoutée.



Pour certains, la question de savoir si ce marché est une mode passagère ou non reste ouverte. Il reste toutefois en évolution rapide comme le montre le graphique ci-dessous . Les premières étapes de développement du Laboratoire DVI montrent en tous les cas un besoin majeur au niveau du marché. Il n’existe pas de producteur régional de biscuits sans gluten, la société « Biscuits d’Antoine » ayant cessé ses activités.




Opportunités de développement et les avantages concurrentiels

Pour les deux débouchés identifiés dans Vitabaies, certaines opportunités et avantages se rejoignent :

• Vision positive de produits locaux, bio ou non, relevant d’une tradition ou d’une histoire à raconter.
• Sensibilisation forte des consommateurs aux aspects de développement durable et réseau de distribution court répondant au besoin de création d’emplois et d’activités locales.
• Production à vision « artisanale » même si en final les volumes sont importants.
• Développement de réseaux nouveaux de distribution contournant les grandes enseignes qui subissent une dégradation de leur image aux yeux des consommateurs ayant les moyens financiers appropriés.
• Valorisation des savoir-faire scientifiques et techniques des participants grâce aux acteurs et leaders d’opinion sélectionnés. Pour les produits cosmétiques et les services associés, il est noté un fort potentiel de développement pour les consommateurs masculins jeunes qui modifient leur comportement dans ce domaine en augmentant leur demande.

Pour les produits alimentaires santé, le choix initial des consommateurs se fait en fonction du goût et des avantages santé s’ils sont justifiés scientifiquement et le choix final par le prix proposé. L’avantage concurrentiel sera donc obtenu par la qualité de l’approche scientifique et technique et sa traduction au niveau marketing.

Retombées attendues de Vitabaies

Vitabaies s’est progressivement structuré autour d’acteurs privés et publics régionaux. Grâce aux activités coordonnées de tous les participants, il sera démontré au niveau régional un savoir-faire qui pourra être utilisé comme argument d’attractivité de la région dans le domaine porteur de l’agro-environnement. L’accent mis sur l’utilisation de pratiques culturales innovantes permettra d’obtenir des baies riches en molécules santé tout en protégeant l’environnement.


Vitabaies résultera en de nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine des petits fruits, axe de recherche en recul en France. Grâce aux actions de communication, ce projet contribuera à la reconnaissance des entreprises et des laboratoires impliqués dans les travaux de Recherche et Développement.

Mais l’impact le plus attendu sera celui réalisé au niveau économique direct :
Pour les acteurs amont de la filière, la commercialisation de nouveaux produits ciblant le haut de gamme dans la santé et le bien-être offrira de nouveaux débouchés pour les producteurs. En effet, même si la filière cassis est bien structurée, elle dépend largement des conditions climatiques et certaines années, la production est peu rentable. Dans un premier temps, elle sera ainsi sécurisée par de nouveaux débouchés et à plus long terme, de nouvelles plantations pourraient voir le jour.
Vitabaies servira aussi de moteur pour la création et le développement de filières se consacrant à la culture d’autres petits fruits domestiques (framboise, myrtille), voire au développement de nouvelles activités conce