Théâtre de Folle Pensée 2.43

Chaque année, le Théâtre de Folle Pensée emploie pour des durées variables de 35 à 45 artistes et techniciens intermittents du spectacle.

Suivant les années, son budget oscille entre 450000 et 610000 euros.

De 2003 à 2015, le Théâtre de Folle Pensée a réalisé 543 représentations.

Ces représentations ont eu lieu en France métropolitaine, en Nouvelle-Calédonie et dans quatorze autres pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville, Gabon, Guinée Conakry, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Suisse, Tchad, Togo) ; dans des théâtres nationaux, des festivals, des centres dramatiques nationaux, des scènes nationales, des instituts français, des scènes conventionnées, des alliances françaises et dans d’autres lieux.

Sur la période 2003-2011, le Théâtre de Folle Pensée a mis en jeu et rémunéré, directement ou indirectement, 231 artistes (acteurs, danseurs, musiciens, metteurs en scène, auteurs) de 17 nationalités, françaises, européennes, africaines.

Depuis dix ans le Théâtre de Folle Pensée a ouvert les portes de son Labo auteurs-metteurs en scène à un groupe de jeunes auteurs. Ce Labo est devenu en 2012 le LAMA : Labo Auteurs Metteurs en scène Acteurs.

Aux jeunes artistes membres du LAMA, le Théâtre de Folle Pensée propose des protocoles d’écriture rythmés sur deux ans :

– « Éve future » entrera dans sa phase d'écriture en septembre 2016.

– « Portraits Bretons » et « Rencontre / Séparation » sont entrés dans la phase d'écriture en 2013. Les textes générés par ce protocole d'écriture sont mis en scène dans le spectacle « Saint-Brieuc, Ville à écrire » dont les représentations auront lieu dans 40 maisons et lieux de Saint-Brieuc du 9 avril au 9 mai 2016.

– « Portraits avec paysage », est entré dans la phase d’écriture début 2009. Les premiers textes ont été livrés fin 2009 et les premières créations et réprésentations ont eu lieu à partir de 2011 : « Le point de Godwin » de Damien Gabriac (2011), « J'habiterai la nuit » de Olivia Duschene (2011), « J'espère ne pas me perdre d'ici ce soir » de Nicolas Richard (2013), « Paysage intérieur brut » de Marie Dilasser (2014).

– « Pièces d’identités » a présenté les premières pièces écrites par la première génération de ce groupe d'auteurs et des pièces écrites par des auteurs africains. Les créations et représentations ont eu lieu de janvier à mai 2004 à Saint-Brieuc, à Dijon, au Bénin, au Niger, au Burkina Faso. Ces « Pièces d’identités » ont été mises en scène par de jeunes metteurs en scène et jouées par des acteurs africains et français.

En 2015, le Théâtre de Folle Pensée a créé « Qu'elle ne meure » de Roland Fichet, mis en scène par Gildas Milin et créé en mai 2015 à Rennes au Théâtre National de Bretagne.

De 1991 à 2002, le Théâtre de Folle Pensée a produit un cycle de créations contemporaines articulées sur le thème du passage : « Récits de naissance ».

Durant cette période, le Théâtre de Folle Pensée a créé en France et l’étranger 104 textes/pièces écrits par 48 auteurs originaires de 17 pays ; 11 metteurs en scène et 48 acteurs ont été associés aux créations de la compagnie dans le cadre des créations « Naissances » ou pour les autres spectacles produits par le Théâtre de Folle Pensée : « Dans la peau », « Petites comédies rurales », « Famille Huron », « La prière des vaches », « Le sas », « Terres promises », « Suzanne »…

En mars-avril 2004, le Théâtre de Folle Pensée a créé « Terre lointaine » de Paol Keineg au Théâtre de Cornouaille, Scène nationale de Quimper.

En mars 2006, le Théâtre de Folle Pensée a réalisé avec quatre autres compagnies une adaptation collective du roman de Christian Prigent « Grand-mère Quéquette », dont la création a eu lieu au CDDB Théâtre de Lorient.

Depuis août 2001, le Théâtre de Folle Pensée est chaque année engagé dans des démarches de création et de formation avec plusieurs pays d’Afrique subsaharienne : Bénin, Burkina Faso, Niger, Cameroun, Congo, Tchad, Guinée Conakry, Sénégal.

Depuis 2002, avec le cycle de créations « Micropièces - Fenêtres et fantômes », les résidences de créations, les représentations et les actions de formation ont lieu en Afrique et en France.

L’AFAA, devenu ensuite Culturesfrance, puis l’Institut Français, a soutenu les actions de formation et les créations franco-africaines du Théâtre de Folle Pensée (en 2002, 2003, 2004, 2008, 2009, 2011, 2012).

Depuis 2008, puis en 2009 et 2010, les créations « Anatomies » ont croisé théâtre et danse, réuni sur des scènes africaines et françaises des acteurs et des danseurs congolais et français.

Le spectacle « Anatomies 2008 / Brazzaville - Saint-Brieuc » a été créé et représenté en 2008 au Congo et en France.

Le spectacle « Anatomies 2009. Comment toucher ? » a été l’objet en 2009 d’une tournée dans les Centres culturels français de 11 pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’ouest.

Le spectacle « Anatomies 2010 - Comment toucher ? » a été créé en 2010 au TNB de Rennes et représenté au Théâtre de l’Est parisien.

Depuis sa création en 1978, le Théâtre de Folle Pensée interroge la mémoire littéraire de la ville de Saint-Brieuc : Louis Guilloux en 1993, 1994 et 1999, Christian Prigent en 1998 et 2006, Alfred Jarry en 2005, 2006, 2007. À partir de 2008, avec les « Lundis de Rosengart » devenu ensuite les « Lundis de Carmélie », il invite chaque mois le public à venir partager un moment avec des artistes. Une manière décontractée d’aborder les enjeux de l’art théâtral et de l’écriture.

Depuis 2008, le Théâtre de Folle Pensée a la responsabilité des classes d’art dramatique du Conservatoire à rayonnement départemental de Saint-Brieuc. Ces classes sont dirigées par Annie Lucas. La Ville de Saint-Brieuc et le Conseil Départemental des Côtes d’Armor interviennent à parité dans le financement de ces classes.

Enfin, au titre de la mutualisation de son atelier de construction de décors, le Théâtre de Folle Pensée reçoit une aide de Saint-Brieuc Agglomération et du Conseil Départemental des Côtes d’Armor.


Folle Pensée / Fol-Pansit :

Folle Pensée est le nom d’un hameau de la forêt de Brocéliande, à proximité de la fontaine de Barenton (qui avait la réputation de soigner la folie). Au dix-huitième siècle, Folle Pensée s’écrivait Fol-Pansit. Car Panser et penser ont la même origine étymologique : le verbe latin pendere qui signifie peser.

Comment le hameau Folle Pensée a-t-il donné son nom au Théâtre de Folle Pensée ? Roland Fichet est né tout près de Brocéliande au Plessis Clouët et a passé son enfance à Saint-Brieuc-de-Mauron. Écriture et racines se trouvent ainsi liées à la pensée et à la folie.