La Ferme au Colombier 2.97

2 rue d'Ormoy
Néron, 28210
France

About La Ferme au Colombier

La Ferme au Colombier La Ferme au Colombier is a well known place listed as Food/grocery in Néron , Food & Grocery in Néron ,

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Details

La ferme au colombier
Faire du bon dans du beau

Implantée dans une zone de plaines céréalières à cultures intensives, la ferme au colombier est une perle rare. Les bâtiments agricoles d’une grande beauté abritent une famille qui produit en bio depuis 1978. Céréales, élevage, fruits et farines, les Lhopiteau nous invitent à découvrir le goût du bon et du beau.


Un ancien presbytère, un colombier, une bergerie et des granges autour d’une grande cour, un magnifique ensemble de bâtiments dont une partie est datée du XIIIe siècle : c’est ici que vit et travaille la famille Lhopiteau.
C’est dans les années 60 que Jacques, le grand père, a fait l’acquisition de la propriété. Son petit fils, Romain est aujourd’hui à la tête d’une exploitation de 160 hectares, entièrement en bio.
« Dans les années 60, mon grand père en a fait l’acquisition de la propriété pour avoir les terres nous dit-il. A l’époque la maison était totalement en ruines, sans toiture. Ma grand mère et lui se sont tout d’abord demandés s’ils devaient revendre la ferme, la raser… ou bien alors la restaurer. C’est ce qu’ils ont choisi de faire, mais ça a été un travail de titan. »
Le jeu en valait la chandelle : les bâtiment ne sont rien moins qu’une ferme seigneuriale qui avait appartenu à la famille de Noailles au XVIIe et XVIIIe siècle. Les parties les plus anciennes datent du moyen âge. Le plus récent des bâtiments, la grande bergerie, fut construite en 1876.
Romain, son épouse et ses 2 enfants logent dans l’ancien presbytère. Dans une ancienne étable, ils ont installé une meule en pierre pour moudre les farines. Sur les terres, Romain produit 320 tonnes de céréales auxquelles il apporte un soin tout particulier.

Pour la qualité, on veille au grain
Le bio, Romain connaît depuis toujours.
C’est François, son père, qui a converti la production de la ferme.
« Mon père avait fait des études d’écologie. Il a travaillé en Algérie pour aider le pays à devenir moins dépendant de la France dans le secteur agricole. L’Algérie développait alors une agriculture à base d’intrants, phytosanitaires et produits chimiques venant d’Europe. Il a donc travaillé au développement d’une agriculture écologique tendant vers l’autosuffisance.
Revenu en France, il a mis en pratique ce qu’il avait développé là bas et a repris la ferme au Colombier en 78. »
C’est en 2007 que Romain prend la relève. Pour financer la reprise, il doit passer par les banques. « J’ai fait dû faire un petit tour par l’agriculture conventionnelle, car à l’époque, les banques ne voulaient pas financer les projets en bio. J’ai donc passé la moitié de la production en conventionnel pour revenir à nouveau au 100% bio. »

Blé, orge, seigle, épeautre, avoine, lentillons, lin, sarrasin, haricots. Chaque année, entre 8 et 10 cultures annuelles sont présentes sur l’exploitation. Romain pratique la rotation des cultures qui permet d’améliorer la fertilité des sols, et de maîtriser les plantes indésirables, les maladies et les ravageurs.
« Je planifie l’étalement. Je fais 3 années de luzerne par exemple. Cette légumineuse capte l’azote de l’air pour le remettre dans le sol. En même temps, elle étouffe les chardons et toutes les plantes qui pourraient gêner la croissance des récoltes. En plus, ça fait du fourrage pour nos chevaux et nos poulinières. Après la luzerne je fais 2 céréales : un blé et une céréale secondaire, puis du maïs ou du colza. Ensuite on plante la féverole. Puis encore à nouveau deux céréales à paille, puis des pommes de terre. Il y a une succession en alternant les cultures d’hiver et celles de l’été. Le blé revient tous les 5 ans, les pommes de terre tous les 6 ou 7 ans. »
Dans sa recherche de qualité, le maintien de la fertilité des sols est une des préoccupations majeures de Romain. Il s’est posé la question du labour, mais n’a pas encore trouvé la vitesse de croisière. « J’aimerais bien pouvoir éviter de labourer la terre car le labour perturbe le cycle de la nature. Mais c’est moins facile de s’en passer en agriculture bio et pour l’instant les essais qu’on a pu faire n’ont pas donné de bons résultats. Alors on pratique le labour agronomique à 15cm (au lieu de 30 NDLR) ce qui est un moindre mal. »
Pour les intrants : pas de produit chimique bien entendu. « J’utilise du compost, c’est la seule chose que j’apporte sur les cultures. Je le fabrique à la ferme à base de déchets verts. Les paysagistes ou les particuliers m’apportent des tontes de pelouse, des tailles de haies. J’y mélange le fumier de mes chevaux et du fumier de bovins que j’achète à un éleveur voisin. Une machine mutualisée en CUMA (coopérative d’utilisation de matériel agricole) passe trois fois par an pour brasser et aérer le compost. Je l’étale à l’automne dans mes champs. »

Du grain à la farine
Pour les récoltes de céréales, 80% de la production est dirigée vers les coopératives et 20% sera broyée dans les meules de la ferme.
Les farines de la Ferme au colombier sont des produits de qualité. Tout d’abord grâce à la sélection variétale opérée par Romain. « Chaque année différentes variétés de semences sont testées pour observer l’adaptation des plantes et surtout pour tester leur valeur boulangère. » Les variétés les plus intéressantes sont conservées et ressemées en mélange. Celle qui « prendra le dessus » fournira une récolte de qualité.
Le second critère de choix est celui de la fraîcheur. Les farines ne sont pas stockées, elles sont produites à la demande, en fonction des commandes des particuliers ou des coopératives clientes. Le moulin fonctionne trois à quatre jours par semaine.

Une épicerie installée sur les lieux écoulera une petite part de la production. Elle accueille les visiteurs le samedi pour leur offrir leurs farines, leur pain, le jus des pommes du verger, les pommes de terre, le miel, ou les œufs des 50 poules pondeuses qui, est-il besoin de le préciser, ne grossissent pas les rangs des 68% de poules élevées en batterie en France. Leurs œufs font le régal des visiteurs, tout comme, les farines font le bonheur des amateurs de pain maison.
Mais ce n’est pas tout. Pour compléter toute cette activité, la famille Lhopiteau propose une ferme pédagogique. Elsa accueille tous ceux qui veulent mettre la main à la pâte lors des ateliers de fabrication de pain, de jus de pomme… A la demande !
Et si vous voulez rester, cette joyeuse famille vous propose de partager le bonheur de ces lieux magiques dans leur chambre d’hôtes.
Merci à François, Romain, Elsa et leurs enfants pour la qualité des produits qu’ils nous proposent et merci d’avoir su conserver la qualité architecturale de ces bâtiments qui ont traversé les époques et connu l’agriculture à travers les siècles.

La Ferme au Colombier, c’est aussi une salle de réception et une chambre d’hôte visible sur www.ferme-au-colombier.com