Hotel Les Doctrinaires 2.91

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6, quai Général de Gaulle
Beaucaire, 30300
France

About Hotel Les Doctrinaires

Hotel Les Doctrinaires Hotel Les Doctrinaires is a well known place listed as Hotel in Beaucaire , Restaurant in Beaucaire , Tours & Sightseeing in Beaucaire ,

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Details

Le Collège des Doctrinaires (17e siècle) est le seul hôtel situé dans le centre historique protégé de Beaucaire, Ville d’Art et d’Histoire.

Les plus beaux sites du Midi vous tendent les bras: en plein cœur du triangle Arles-Nîmes-Avignon, au pied des Alpilles, nous sommes le point de départ de toutes vos excursions en Provence, Camargue et Languedoc-Roussillon. « Entre le roseau et l’olivier », c’est la devise de Beaucaire !

HISTORIQUE

Dans un conseil tenu le 2 août 1620, les consuls et les habitants de Beaucaire, persuadés qu'il était de leur avantage d'avoir dans la ville un collège où la jeunesse put apprendre le latin et s'instruire de sa religion, résolurent d'en fonder un au plus tôt. Ils décidèrent d'en confier la construction et le gouvernement aux Révérends Pères de la Doctrine Chrétienne, qui reconnaissaient pour leur instituer le vénérable César de Bus.

A la suite de cette délibération, dès le 5 du même mois, les consuls et un doctrinaire député de la maison d'Avignon transigèrent et il fut convenu entre eux que le collège serait composé d'un supérieur, de quatre régents et de deux pères coadjuteurs auxquels la communauté s'obligea de donner annuellement la somme de 700 livres pour leur entretien. Cette transaction fut approuvée et confirmée quelques jours plus tard par les pères doctrinaires d'Avignon.

C'est seulement en 1635 que le collège fut bâti dans la gâche de l'hôpital par les doctrinaires. Ils y firent venir des sujets de mérite, dont le célèbre Fléchier et le Révérend Père des Rois de saint Michel. Pourvu en 1642 des régents de seconde, de rhétorique et de philosophie, le collège devint florissant. Un siècle plus tard, son personnel enseignant comprenait un supérieur, un préfet de classe (surveillant général), six régents et un coadjuteur. Outre les rétributions diverses versées par les élèves, le collège recevait de la ville une allocation annuelle de 1.747 livres. Les bâtiments pouvaient contenir 150 élèves dont 60 pensionnaires.

Le 30 du mois de mai 1744, le Roi Louis XV instruit que c'était le temps de tenir le chapitre général de la congrégation, défendit de le tenir à Paris et ordonna de le tenir dans le collège de Beaucaire. Il voulut que Monseigneur Jacques de Bellefont, alors Archevêque d'Arles, y présidât en son nom. Grâce à cet établissement, furent formés à Beaucaire pendant un siècle et demi, dans les rangs de la bourgeoisie comme de la noblesse, un grand nombre d'hommes instruits et même des érudits de valeur. Vint alors la tourmente révolutionnaire.

En 1791, les enseignants, avec l'espoir de sauver leur établissement, donnèrent leur adhésion à la constitution civile du Clergé en prêtant le serment exigé. Mais devant la tournure que prenaient les événements (terreur de 1793), ils songèrent à se disperser. Arrêtés, emprisonnés à Nîmes, traduits devant le tribunal révolutionnaire condamnés à mort comme suspects ils furent guillotinés.

L'immeuble devint Bien National. Le mobilier et la grande statue de la Vierge qui se trouvait dans l'escalier d'honneur, sur le piédestal encore existant, furent brisés. La chapelle servit quelque temps de salle de réunion au club des Jacobins, puis utilisée comme remise, elle fut détruite par un incendie. La nef centrale, dont la voûte s'écroula, a conservé quelques sculptures (cartouches et angelots) du XVIIème. Les bas côtés résistèrent grâce à leurs arrêtes ogivales. Elle est à présent aménagée en patio.

Au-dessus de la porte monumentale du collège, s'ouvrant sur la rue Nationale, supporté seulement par une des deux colonnes d'alors, un large linteau orné d'une tête d'Hercule avec sa peau de lion est encore visible. On y lit l'inscription "Collegium Bellocarens 1676".

Inhabité et non entretenu durant plusieurs décennies, l'immeuble fut morcelé et sa partie nord communiquant avec la rue nationale fut vendue en très mauvais état par l'administration des domaines à différents propriétaires. Le corps principal, composé de deux étages sur rez-de-chaussée, voûté avec son grand escalier et son jardin, trouva preneur en la Compagnie du Canal de Beaucaire à Aigues-Mortes, qui, après avoir fait creuser le canal de navigation, y installa son "administration".

Au début de ce siècle et à la suite de difficultés financières, elle fusionna avec la Compagnie de navigation du Rhône à Sète et vendit son immeuble à un entrepreneur de travaux publics. Par la suite il fut revendu, par ses héritiers, et son nouveau propriétaire transforma le bâtiment en hôtel restaurant en 1981.