Habonim Dror Paris 1.33

3 rue Edouard Robert
Paris, 75012
France

About Habonim Dror Paris

Habonim Dror Paris Habonim Dror Paris is a well known place listed as Youth Organization in Paris , Other in Paris , Nonprofit Organization in Paris ,

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Details

1) Un Mouvement mondial

Habonim Dror est un Mouvement de Jeunesse de dimension mondiale. Il est présent dans 38 pays du globe. Le secrétariat général a son siège à Tel Aviv dans les locaux de la centrale du Mouvement Kibboutzique Unifié, le TAKAM. La grande majorité de ses délégués et de ses cadres sont des membres des kibboutzim du TAKAM ou ont suivi une formation appropriée.
Le double nom du Mouvement, Habonim – Dror reflète les péripéties de son histoire.

Distincts à l’origine, le Mouvement Habonim et le Mouvement Dror peuvent tous deux s’enorgueillir d’un passé prestigieux. Tous deux se consacraient, avant la deuxième guerre mondiale à l’éducation de la jeunesse juive en Gola et concentraient leurs efforts sur son « akhcharah » (formation, préparation) en vue d’une Alyah de caractère haloutsique. Actifs dans la résistance à l’oppresseur pendant les heures sombres du nazisme, les deux mouvements, au lendemain de la guerre, allèrent grossir les rangs de ceux qui créaient ou qui renforçaient des dizaines de Kibboutzim dispersés sur l’ensemble du territoire d’Israël, contribuant ainsi à la défense et à la construction du jeune Etat. Assez proches l’un de l’autre idéologiquement, les deux mouvements différaient surtout par leur style et par les conditions historiques de leur développement. Les nuances relevaient plus d’une certaine nostalgie que de divergences fondamentales. Tous deux se rattachaient à des Mouvements Kibboutziques, mouvements qui étaient eux-mêmes distincts, à l’époque en Israël : Le Kibboutz Hamehoukhad pour le Dror et l’Ihoud Hakvoutzot ve Hakibboutzim pour Habonim


2) Pour un Judaïsme culturel

3) Un Mouvement sioniste

Notre judaïsme, on l’aura compris, est d’abord Sioniste.

Le message éducatif d’Habonim Dror est avant tout Israël : Israël et son peuple, Israël et son histoire, Israël et ses réalisations, Israël et son esprit pionnier, Israël et le multiples facettes de sa bravoure.
Le Sionisme, pour nous c’est au premier chef une réflexion sur le destin du peuple juif.
C’est l’opinion fondamentale qui veut que le peuple Juif, aussi longtemps qu’il sera dispersé parmi les nations, ne connaîtra que la précarité et l’aliénation même si celles-ci revêtent aujourd’hui des formes en apparence bénignes.
Il n’est donc pas surprenant qu’Israël, son histoire, ses combats, ses paysages son économie et son style de vie soient au cœur du programme éducatif du mouvement. Chansons en hébreu, danses folkloriques, jargon « franbreux », plaisanteries « sabras » voire même gastronomie « falafel » créent une ambiance spécifique dans laquelle seuls les haverim d’Habonim Dror s’y retrouvent. Entre le koumzitz et la messiba, les petit « mered », de « palmah », les « maguinim », les magshimim et les bogrim mettent dans la koupa le produit du keren mahané sous la férule des madrihim.
Les groupes se donnent des patronymes israëliens ; les camps se déroulent dans une atmosphère « made in Israël ».Dès qu’ils sont en âge de la faire, les jeunes se rendent en Israël, pour le « kif » aussi bien que pour approfondir leurs connaissances : Notre Sionisme est également bâtisseur. Lorsqu’il et l’accent sur le rapport profond qui unit le peuple à sa terre il entend par là un rapport très précis : celui né des efforts entrepris pour la fertiliser, la faire fleurir là où la sécheresse l’avait ravinée, l’assécher là où les marécages l’avaient infectée, la reboiser là où le temps l’avait dénudée. C’est à ce sionisme que nous faisons référence dans notre programme éducatif et non à celui qui voudrait privilégier l’idée de sacralisation du territoire « en soi » ou justifier par la seule conquête armée le droit à la possession.

C’est donc une obligation morale pour chaque membre d’Habonim Dror de considérer son Alyah comme un aboutissement « naturel » dès que les conditions familiales et ses études le lui permettent

Cependant, comme toute opinion au Mouvement, cette obligation est dans son essence « volontariste ». Autrement dit c’est au jeune et à lui seul qu’appartient la décision. Son avenir c’est à lui de le « vouloir ».
C’est en décidant de prendre en main son destin que le peuple juif est parvenu à créer l’Etat d’Israël. De la même manière, la décision de vivre une vie juive pleine et entière dans un Etat juif souverain ne dépend en dernier ressort que de nous, que de chacun d’entre nous pris dans la souveraineté de son choix.

4) Pour un socialisme humaniste

Le sionisme, comme toute conception globale de réflexion sur l’histoire et le destin (celui du peuple juif), offre un vaste éventail d’option : religieux, nationaliste, libéral etc...
Habonim Dror, dans cette grande famille de pensée, se réclame du sionisme socialiste.
C’est le sionisme « bâtisseur »et imaginatif qui a proposé et réalisé des modèles d’organisation sociale et économique de type coopératif admirés et étudiés dans le monde entier et plus particulièrement le kibboutz.

Inspiré par les valeurs du Kibboutz, le programme éducatif d’Habonim-Dror met l’accent sur la solidarité, la démocratie, le respect des droits de l’homme.Convaincu que, si l’on veut et si l’on apprend à le faire ensemble, on peut changer les rapports entre l’homme et son prochain, il est optimiste par nature .Il croit fermement que l’avenir est porteur de progrès.
Partant du principe que les hommes sont égaux en droits et en devoirs et que chacun d’entre eux doit bénéficier de chances égales, il s’attache comme au kibboutz à respecter l’individualité et la personnalité de chacun.En même temps, il pense que c’est en s’intégrant dans un collectif qui lie les individualités entre elles que l’homme trouve sa force et qu’il peut le mieux s’investir et se réaliser.

Le haver d’Habonim Dror sait se porter volontaire à tout moment dès que le besoin s’en fait sentir.Pour lui, cet accent mis sur la solidarité et l’égalité trouve sa « traduction »naturelle dans les actes les plus banales du quotidien : au Mahané, il fera sa toranout (« corvée »vaisselle) quel que soit son âge,son ancienneté ou ses fonctions.

Une koupa mechoutefet (caisse commune) à laquelle chacun contribue d’après ses moyens permet en permanence d’assurer à tous, fortunés ou non, le même goûter et la participation aux mêmes loisirs et parfois le séjour au camp.

Fidèles à leur engagement dans la mouvance du socialisme humaniste les membres d’Habonim-Dror se sentent concernés et se concertent pour agir (dans la mesure de leurs moyens) chaque fois qu’une cause le requiert.

Leurs priorités ne connaissent pas de frontières.Ils sont sensibles aussi bien aux questions qui touchent Israël le judaïsme et le monde juif dans son ensemble qu’à celles qui agitent le monde en général : hier Juifs d’URSS en détresse, aujourd’hui victimes du conflit bosniaque, demain aide aux sinistrés des catastrophes naturelles…

C’est en privilégiant dans un projet pédagogique l’importance de la responsabilité individuelle et collective et de la solidarité qu’Habonim-Dror transmet, en Gola, par ses actions, les valeurs qui trouvent en Israël leur expression dans la réalité kibboutzique.

5) Une méthode : l’éducation informelle

L’Habonim Dror est un Mouvement de Jeunesse. Si ces options – sioniste, humaniste – et sa base – Mouvement Juif – en définissent la spécificité, sa raison d’être ce sont les jeunes.
Or, qui dit « jeune », dit non seulement idéologie, engagement, mais aussi ambiance, atmosphère. Joie de vivre, liberté d’expression, brouhaha, chansons ( en hébreu), danses folkloriques ( israéliennes), jeux, tollé d’indignation et explosions d’enthousiasme expriment l’esprit de l’Habonim Dror avec la même authenticité que ses conceptions en matière de judaïsme et de sionisme. Et cet esprit, ceux qui ont fait l’expérience ne l’oublient jamais.

Cependant, derrière ce balagan ( désordre) se cachent une méthode et un parcours cohérents.

La méthode, c’est celle de l’Education informelle, système dans lequel les connaissances et les valeurs s’intériorisent par le biais des activités ludiques. En éducation informelle deux règles d’or : faire travailler son imagination et faire passer le message par des activités appropriées. Pas d’enseignement livresque, de cours de morale, de dogmes imposés mais des animations, des divertissements, des ateliers divers : jeux, chansons, théâtre. Cérémonies et fêtes sont autant d’occasions de faire passer un message « en mouvement ».
Pour pouvoir avoir recours à cette méthode le Madrikh suit une formation échelonnée sur plusieurs années. Elle lui permet d’acquérir puis de maîtriser les techniques qu’il utilise.

Son parcours, il le commence en tant que « poussin » à l’âge de huit ans. Dix ans plus tard, il sera boguer ( fin de carrière et peut-être début d’un engagement « étudiant »). Entre ces deux pôles il poursuit un itinéraire cohérent qui tient compte des étapes de la croissance et du développement de l’enfant et de l’adolescent sous tous ses aspects : physique, moteur, intellectuel, moral, affectif et psychologique. Chaque année, au fil du calendrier hébraïque, le jeune retrouve les thèmes de réflexion, les centres d’intérêt, les célébrations, les fêtes, les sujets de discussion qui s’y rattachent.
Chaque année, ils sont repris, leur traitement et leur compréhension renouvelée par une présentation « nouvelle-ancienne » adaptée à son âge et à sa sensibilité.
Plusieurs temps forts ponctuent cette progression : les tyoulim et les mahanot. Les tyoulim mobilisent les groupes pour deux ou trois jours. Les mahanot ( camps) sont l’occasion de se retrouver pour plus longtemps. Le mahané « suprême » se déroule en juillet. Il dure trois semaines. Dès 14 ans, les Maapilim ont le choix entre un été français ou israélien.
A 15 ans, l’adolescent commence un cycle de formation à l’issue duquel il devient à son tour madrikh puis boguer. La boucle est bouclée. Il est maintenant à même de faire pour les jeunes ce que ses aînés ont fait pour lui : la transmission de l’esprit, de la tradition, et de l’ambiance du mouvement sont entre ses mains.
C’est à cet âge qu’il fait également l’apprentissage de la démocratie « active ». Il participe aux assises annuelles du mouvement « La Moatza » qui se réunit en général pendant le mahané de décembre. Il pourra par ses interventions influer sur les choix et les priorités du mouvement, déléguer ( ou être délégué ) à la Veïda ( Congrès mondial) qui se tient en Israël tous les deux ans. Lorsqu’il quittera le mouvement, il en gardera l’empreinte et les valeurs pour longtemps, probablement sa vie durant. S’il a l’intention de continuer à s’investir dans le mouvement et à prendre des responsabilités nationales, il pourra bénéficier d’une année de formation intensive en Israël : « Massa Tnouot ».
D’autres options lui sont ouvertes : faire son alyah, rejoindre un kibboutz, étudier dans une université israélienne et même…continuer à rêver d’Israël en France ! Dans ce dernier cas, il rejoindra probablement, comme beaucoup d’autres les cadres de la communauté juive de France. Il saura alors y faire entendre la voix d’un judaïsme culturel, humaniste, tolérant et ouvert.

6) Un Mouvement impliqué dans sa communauté

Aujourd’hui Habonim Dror se considère comme un mouvement de la communauté juive de France. Il est également perçu comme tel par cette communauté. Ses jeunes, ses animateurs ses sympathisants, les Anciens du Mouvement, les parents, tous ceux qui ont des liens avec lui sont des membres actifs et de plein droit de cette communauté.
Il constitue avec les autres Mouvements de jeunesse « haloutsiques » et « communautaires » le réservoir naturel des cadres communautaires à l’échelon local, régional et national.

Le paysage éducatif juif français intègre aujourd’hui toutes les composantes de l’éducation informelle sans exclusive. Les relations parfois houleuses qui ont existé entre communauté et mouvements haloutsiques appartiennent au passé : la centralité d’Israël n’est plus vraiment remise en question dans les options communautaires et, de leur coté, les mouvements sionistes sont parfaitement sensibles à la complexité des rapports « Gola-Moledet ».

Le Mouvement Habonim Dror, il l’a prouvé à maintes reprises, est toujours prêt à participer à tout type d’action communautaire qu’elle soit sociale, politique ou éducative. Ses militants se battent avant tout - et c’est bien compréhensible – sur le front de la jeunesse où ils se sentent concernés au premier chef. Ils sont de tous les combats avec elle en matière de violence, d’exclusion, de chômage de projets de société, prêts à lutter contre le SIDA, la Drogue et la trop longue liste de fléaux qui la minent.

Au quotidien Habonim Dror et les jeunes qu’ils inspire jouent, par leur action, un rôle déterminant contre le danger le plus grave, le plus profond, le plus difficile à juguler qui guette la communauté en France et dans le monde : l’assimilation.

Ce faisant il apporte non seulement un soutien de qualité à la communauté juive de France, il contribue, à la mesure de ses modestes moyens, à la pérennité du peuple juif dans le Monde.