Ecobiogaz 2.14

ECOBIOGAZ

La biométhanisation, passage obligé vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’indépendance énergétique de l’agriculture : est-elle une alternative économiquement rentable ?

Le projet Ecobiogaz vise essentiellement à améliorer la rentabilité économique de la biométhanisation. Le projet poursuit sa recherche dans différents domaines : la couverture des sols, l’effet à long terme du digestat (fertilisant organique). Il s’interroge également sur les valorisations possibles de la chaleur et du dioxyde de carbone. Le partenariat cherche à commercialiser le digestat, engrais 100% naturel, auprès des professionnels des jardins, du milieu horticole… Enfin, le thème de la biométhanisation doit être diffusé le plus largement possible et il faut former les agriculteurs et les futurs professionnels du monde agricole à cette pratique, alternative aux techniques énergivores classiques.
Ecobiogaz s’inscrit en droite ligne du projet Optibiogaz (« vers une gestion optimisée et intégrée de la production de biogaz à la ferme »), qui se penchait davantage sur la recherche et l’investissement. Ecobiogaz accompagne et suit économique cinq installations existantes ainsi qu’une installation test dans un but de pérennisation et de transfert d’expérience et de savoir-faire à destination des investisseurs potentiels.

Supervisé techniquement et administrativement par l’Asbl « Au pays de l’Attert », le projet rassemble dix partenaires dont cinq scientifiques : le Centre de Recherche Public – Gabriel Lippmann, l’ULg Campus Arlon, l’INPL Ensaia – Nancy, l’IZES Saarbrücken et Agra-Ost ; et six exploitations pilotes : la ferme du Faascht (Kessler SCRL), Biogas Beckerich, Bio Recycle Mignéville, Biogas Rohlingerhof, Naturgas Kielen et la ferme du Bouzule d’Ensaia. Ce projet européen de coopération transfrontalière réunit des partenaires allemands (Rhénanie Palatinat et Sarre), français, belge et luxembourgeois.

Quatre actions subdivisent le projet :

L’action 1 consiste en la réalisation d’une étude administrative, historique et économique des cinq installations existantes et de l’unité pilote de la Bouzule.

L’action 2 a pour objectif d’analyser la couverture des sols par les plantes intercalaires destinées à la biométhanisation et d’étudier le digestat qui est une source durable de fertilisation naturelle. La valorisation des sous-produits (CO2, chaleur, ammoniac) sera étudiée dans le but d’atteindre une agriculture plus stable financièrement, plus respectueuse de l’environnement et mieux adaptée afin d’obtenir des produits plus sains.

L’action 3 se base sur les résultats de l’action 2 et vise à promouvoir les sous-produits de la biométhanisation : digestat, chaleur, ammoniac et CO2. Il s’agit de valoriser ces produits dans le but de les commercialiser en Grande Région.

Enfin, l’action 4 assure la diffusion et la formation du projet en Grande Région pour sensibiliser le grand public à la thématique de la biométhanisation et ses avantages pour les agriculteurs, pour le local, pour l’environnement et pour eux. Il faut également former au niveau de l’enseignement agricole moyen (baccalauréat), au niveau des professionnels avec un manuel de bonnes pratiques et grâce à un organisme interrégional de conseils. Un site internet bilingue a également été mis en place : www.ecobiogaz.eu.

Le programme est cofinancé par l’Union Européenne via le FEDER dans le cadre du programme opérationnel de coopération transfrontalière INTERREG IV A « Grande Région ». La durée du projet a été prolongée de 6 mois : il a commencé en mai 2012 et se terminera en juin 2015. Son coût s’élève à 2.210.647€.