Domaine provincial d'Hélécine 5.36

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Rue Armand Dewolf
Opheylissem, 1357
Belgium

About Domaine provincial d'Hélécine

Domaine provincial d'Hélécine Domaine provincial d'Hélécine is a well known place listed as Public & Government Services in Opheylissem ,

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18ème siècle - Epoque de splendeur

Ce ne fut qu’au 18ème siècle de l’Abbaye d’Heylissem connut enfin quelque tranquillité et acquit rapidement un haut degré de splendeur. En 1749, le patrimoine de l’abbaye s’agrandit notablement à la suite de la session faite par l’Abbé d’Inde (Cornélismunter) de la Seigneurie de Cumptich (23). L’ensemble des propriétés de l’abbaye comportait : 1.618 bonniers de terres labourables, 213 bonniers de prairies, 9 bonniers d’étangs et 349 bonniers de bois. Les moines entretenaient un haras important considéré comme le plus vigoureux de la région.

LAURENT DEWEZ REBâTIT L'ABBAYE
La communauté confia à l’architecte bruxellois Laurent Dewez le soin de rebâtir le monastère (24). Les travaux entamés en 1762 furent achevés en 1780. C’est à lui que l’on doit la forme général du dôme actuel.
En 1787, les revenus de l’abbaye se chiffraient par 38.592 florins, les dépenses 36.451. Cette aisance matérielle permit aux abbés d’Heylissem de se faire représenter aux Etas du Brabant en qualité de Député (25). L’Abbé Dave qui s’opposa avec vigueur aux réformes religieuses élaborées par Joseph II, fut privé de la gestion du temporel du monastère. L’administration des biens fut confiée à un official de la Chambre des Comptes, N. van Bellinghen, assisté d’un économe, sous la direction du Conseil Royal.

LA PERIODE FRANCAISE - fin de la communauté religieuse
C’est le 27 février 1793 que les commissaires français se présentèrent pour la première fois à l’Abbaye d’Heylissem afin d’établir l’inventaire des biens en vue de leur réquisition (26). Un décret daté du 27 septembre 1796 et donnant 20 jours aux moines pour quitter leur couvent fut mis à exécution le 17 octobre de la même année (27). Un géomètre bruxellois, C. Everaert, reçut pour mission de tracer le plan cadastral du domaine. Aussitôt ce travail achevé, le 15 juillet 1797, l’avis de vente fut placardé dans la commune de Haut-Heylissem. La communauté comptait à ce moment 52 religieux, dont 44 prêtres. Ils cherchèrent refuge en Allemagne dans les couvents de Langewaden. En 1801, onze moines regagnèrent la cure de Pellaines et tentèrent sans succès de reconstituer la communauté d’Heylissem. Le dernier abbé, Demanet, mourut à Pellaines en 1807.

LE DOMAINE devient un centre industriel
Un bénédictin gantois défroqué acquit, en 1797, l’ensemble de l’abbaye pour 212.000 livres. Il céda aussitôt la propriété à un Français, Carré. Celui-ci revendit le domaine à des compatriotes, les frères
Tiberghien, originaires de Paris (28). Vers le milieu de l’an 1800, ils convertirent les vastes bâtiments du monastère en usine et y établirent une filature et une fabrique de tissus de coton où ils employèrent jusqu’à 200 ouvriers. Leurs bassins jouirent rapidement d’une grande réputation qui leur valut, en 1806, une médaille d’Or à l’Exposition de Paris. Mais, à la suite des événements de 1815, leur fabrique commença à péricliter.

Un Tirlemontois, van den Bossche, à qui ils la vendirent en 1821, y fabriqua d’abord de l’esprit de fécule (ou eau-de-vie de pommes de terre). L’ancien moulin à huile servait alors à râper les tubercules. Cette tentative n’ayant pas réussi, van den Bossche décida de monter dans les anciens bâtiments conventuels une fabrique de sucre de betteraves (Autorisation de la Députation permanente du Brabant en date du 18 juin 1836). A l’aide de matériaux récupérés lors de la démolition du chœur de l’église et du cloître, il fit construire derrière l’aile gauche un vaste complexe industriel. Il y installa plusieurs machines à vapeur, un appareil pour fabriquer le gaz nécessaire à l’éclairage de la betteraverie et du château, un laboratoire pour la recherche chimique et un four à chaux. Cette betteraverie, dont la fabrication annuelle a été limitée par Arrêté Royal du 15 février 1865 à 500.000 Kg de sucre, occupait 200 ouvriers et 100 ouvrières

Transformation des bâtiments de Dewez par Balat
En 1870, l’architecte Balat réaménagea les bâtiments et le parc en une vaste demeure rurale (29). L’exploitation de la ferme, du moulin et de la sucrerie continuèrent.

La Comtesse Georgine d’Oultremont, épouse du fils du Baron van den Bossche, légua par testament daté du 14 octobre 1919, le domaine à son neveu, le Comte Albert d’Oultremont.

En 1924, la Raffinerie Tirlemontoise racheta les machines de la sucrerie en vue de leur transfert vers Tirlemont.
Le Comte Albert d’Oultremont décédé au château d’Opheylissem le 6 août 1946, laissa pour héritier son épouse Madame Margherite, Comtesse d’Oultremont-van de Werve et ses huits enfants. Le 23 mars 1962, le Conseil provincial de Brabant décida l’acquisition du domaine et du château d’Opheylissem et l’affecta aux activités culturelles et de jeunesse.



Christian DEHENNIN - publication datant de 1976